Bamako, Mali. Le 21 janvier 2014, le Réseau des compétences électorales francophones (RECEF) a tenu sa deuxième Assemblée générale à Bamako, au Mali. Les 22 et 23 janvier, le RECEF a également tenu un important séminaire international d’échanges sur la consolidation et la professionnalisation des organismes de gestion des élections. Cet événement a été rendu possible grâce à la collaboration exceptionnelle de la République du Mali, de la Délégation générale aux élections du Mali et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Cet événement a regroupé des représentants de 15 organismes de gestion des élections de l’espace francophone, soit du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la France, du Gabon, de la Guinée, de Madagascar, du Mali, de la Moldavie, du Niger, du Québec, de la République démocratique du Congo et du Sénégal. Des partenaires et collaborateurs du RECEF ont aussi participé à cet événement, tels que : l’OIF, la Commission de l’Union Africaine, le Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES), l’École de formation électorale en Afrique centrale (EFEAC), la Fondation internationale pour les Systèmes électoraux (IFES), la Chaire UNESCO des droits de la personne et de la démocratie du Bénin, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Association francophone des Autorités de protection des données personnelles (AFAPDP).
La cérémonie d’ouverture, qui regroupait plusieurs personnalités politiques maliennes, des ministres, ainsi que des ambassadeurs francophones, a été marquée par le discours d’ouverture du Premier ministre, M. Oumar Tatam LY.
L’Assemblée générale a été l’occasion de saluer un bilan fort positif des activités du réseau depuis sa création à Québec en août 2011 et depuis la dernière Assemblée générale, tenue au Gabon en décembre 2012. L’Assemblée générale a accueilli une nouvelle institution membre, soit la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENI-T) de Madagascar, portant à 18 le nombre de membres. Les membres présents ont marqué leur confiance envers le président du Réseau, le Délégué général aux élections du Mali, le Général Siaka Sangaré, en renouvelant à l’unanimité son mandat pour les deux prochaines années. Ce fut également l’occasion de reconduire M. Marc Tschiggfrey, Chef du bureau des élections et des études politiques au Ministère de l’Intérieur de la France et M. René Aboghe Ella, président de la Commission électorale nationale autonome et permanente du Gabon (CENAP). La nouvelle membre du RECEF, la présidente de la CENI-T de Madagascar, Madame Béatrice Atallah, a été élue à l’unanimité pour compléter le Bureau exécutif du réseau à la suite du départ du représentant de la Commission électorale centrale de Moldavie, M. Stefan Uritu. La formation du Bureau exécutif du RECEF est complétée par le secrétaire général, le directeur général des élections du Québec, M. Jacques Drouin.
Le séminaire électoral, qui regroupait plus de 50 personnalités originaires de 15 pays francophones, a permis de riches échanges articulés autour des sept thèmes suivants. Plusieurs expériences nationales ont notamment été partagées :
- Les principaux modèles de structures électorales : évolution et perspectives
- La nomination des administrateurs électoraux et l’indépendance politique
- Le financement des élections et l’aide internationale
- Les relations de l’organisme de gestion des élections avec les autres acteurs électoraux
- Le recrutement et la formation des agents électoraux
- Les centres et les écoles de formation en administration électorale dans l’espace francophone
- Les perspectives de coopération
Afin que l’histoire retienne les discussions de ce séminaire, les délégués ont adopté la Déclaration finale du RECEF à Bamako qui comprend les principales conclusions favorisant des élections apaisées et la confiance des acteurs politiques et des électeurs.
Les délégués concluent notamment que, tout en s’adaptant au contexte politique des différents pays, il est primordial que les organismes de gestion des élections aient des responsabilités bien définies dans la législation afin de permettre des relations harmonieuses et efficaces avec les autres acteurs du processus électoral. Il est également important que la structure et le mode de nomination des administrateurs permettent une gouvernance impartiale et une autonomie de gestion nécessaire au bon déroulement des élections. La mise en place d’institutions permanentes sur l’ensemble du cycle électoral favorise le développement d’une expertise électorale et une consolidation de la gestion des élections d’un scrutin à l’autre, notamment par une planification budgétaire pluriannuelle, le recrutement et la formation d’agents électoraux compétents qui sont à la base d’opérations électorales justes et bien exécutées.
Dans ses allocutions d’ouverture et de clôture, le président du RECEF, le Général Siaka Sangaré, a remercié vivement les autorités maliennes et l’OIF pour leur importante contribution qui a rendu possible la tenue de cette deuxième Assemblée générale et de ce séminaire électoral.
Photographies de l’événement